Interviewé par le média Mazleck Infos, Guy Nzouba Ndama, Président du parti Les Démocrate s’est exprimé sur l’actualité politique du pays. Une intervention surtout marquée par ses propos fallacieux concernant le nouveau chef du gouvernement.
Rose Christiane Ossouka Raponda, sous la loupe de la sphère politique depuis sa nomination, a une fois de plus fait l’objet de violentes critiques.
Guy Nzouba Ndama, Président du parti d’opposition Les Démocrates, invité à commenter la nomination de Rose Christiane OSSOUCKA RAPONDA, n’a rien trouvé à dire de pertinent que rabaisser la nouvelle patronne du gouvernement.
« Ossouka Raponda est une gabonaise. Je la félicite pour avoir été choisie pour exercer cette éminent fonction […] Après ça qu’est-ce qu’on peut attendre ? Rose Christiane Ossouka Raponda n’est qu’un gadget politique. Je vois les femmes qui sont contentes et dire que c’est notre tour mais vous avez vu dans quelles conditions est parti l’ancien Premier ministre, c’est le même sort qui l’attend elle aussi » a-t-il déclaré.
Une intervention inopportune et misogyne, dépourvue de la moindre analyse politique.
Ce que M. Nzouba Ndama feint de ne pas savoir, c’est que la nomination de Rose Christiane Ossouka est marquante à deux niveaux.
Premièrement, Rose Christiane Ossouka est la première femme à occuper ce poste dans ce pays. Il s’agit d’un fait inédit et historique dans notre société à dominante patriarcale. Il est normal que les femmes gabonaises voient en cette nomination une évolution importante vu qu’elles peuvent désormais prétendre occuper les postes les plus importants et être respectés pour leurs compétences et non pour leur condition de femmes.
Deuxièmement, il est important de noter que le nouveau chef du gouvernement n’est pas qu’une femme. En plus d’être une femme, Rose Francine Ossouka est une brillante économiste dotée d’un brillant parcours dans la haute Fonction Publique gabonaise. Elle a été nommée pour ses compétences, sa rigueur et sa loyauté. Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a placé sa confiance en elle pour mener le redressement de l’économie gabonaise. Une mission qu’elle a acceptée avec la plus grande détermination et en toute humilité.
Qualifier une dame de gadget et s’arrêter au genre pour juger son travail relève d’une bassesse inouïe. Dire qu’il n’y a rien à attendre de Rose Francine Ossouka, deux semaines seulement après sa prise de fonction n’est rien d’autre que de la distraction et une tentative d’intimidation.
Déclarations accompagnées d’un argumentaire bancal et dénué de la moindre analyse. Une intervention décevante venant de ce dinosaure de la sphère politique gabonaise.
Pendant ce temps, Rose Francine Ossouka est bel et bien à la tête du gouvernement gabonais. Qu’on soit ou non d’accord avec sa nomination, c’est au pied du mur qu’elle sera jugée sur sa capacité à répondre aux missions que lui a confié le chef de l’Etat et non pour son genre.