Alors que le système éducatif gabonais est constamment critiqué et rabaissé, la nomination d’un pur produit de l’école gabonaise à la tête du gouvernement gabonais nous rappelle que le Gabon forme aussi des élites.
Le 22 juillet dernier, prêtait serment la première femme Chef du Gouvernement au Gabon. A la surprise des uns et au bonheur des autres, Rose Christiane Ossouka Raponda entre ainsi par la grande porte dans l’histoire du pays.
Si elle est désormais attendue dans la gestion de chantiers tels que la relance économique du Gabon et la poursuite de projets sociaux prioritaires, il convient de revenir sur le parcours plein d’enseignements de la nouvelle cheffe du gouvernement.
En effet, au-delà de l’aspect historique et politique, la nomination de Rose Christiane Ossouka nous permet de revenir sur un fait de société important.
Economiste de formation, Rose Ossouka est un pur produit de l’école gabonaise. Elle a, en effet, obtenu son diplôme en finances publiques à l’Institut gabonais de l’Economie et des Finances (IEF).
Un détail très important à souligner puisqu’il nous fait nous souvenir que les écoles gabonaises forment elles-aussi des élites.
Selon la conscience populaire, il est impossible de réussir en étant formé sur le plan local. Beaucoup pensent que pour réussir dans la vie et avoir une grande carrière, il faut obligatoirement sortir du pays et fréquenter de grandes écoles occidentales. Or, s’il est vrai que les écoles gabonaises font face à de nombreux problèmes, il est absolument faux de penser qu’elles ne produisent que du négatif.
Il est important de rappeler aux personnes qui seraient complexées de faire leurs études au Gabon, que les grandes écoles gabonaises ont formé et continuent de former des personnalités brillantes dont le parcours n’a parfois rien à envier à celui des diplômés d’écoles occidentales.
Le cas de Madame le premier Ministre n’est pas isolé, vu que de nombreuses personnalités qui brillent par leur professionnalisme et leur génie, ont fait leurs classes au Gabon.
Des exemples de réussite, qui démontrent clairement à la jeunesse qu’ils peuvent tout à fait réussir et fortement impacter leurs domaines d’activités sans passer par la Sorbonne ou Harvard.
Nos écoles locales ont certes beaucoup d’efforts à fournir en termes de d’aménagement entre autres, mais grâce aux efforts consentis par l’Etat et l’implication de nos illustres enseignants et formateurs, l’école gabonaise n’a parfois rien à envier aux écoles étrangères.
Sans compter le fait qu’au-delà des conditions d’apprentissage, la réussite est avant tout un engagement personnel et un travail de tous les jours.
Le parcours de Rose Francine Ossouka Raponda vient ainsi décomplexer certains citoyens qui ont fait leurs études au Gabon, en plus de démontrer que l’école gabonaise a bel et bien ses lettres de noblesses.