Rassemblé lors d’une session de sensibilisation, l’Union Des Écrivains du Gabon (UDEG) s’est exprimé sur le phénomène de la piraterie dans l’industrie du livre gabonais.

Les écrivains gabonais, réunis au sein de l’UDEG ont entamé une campagne de sensibilisation dénommée “Tous contre le piratage du livre gabonais”. Campagne dont le but est de poser le problème de l’utilisation frauduleuse des œuvres littéraires gabonaises.
Alors que l’industrie de la littérature gabonaise souffre déjà de nombreux manquements, il se trouve que les écrivains doivent également faire face à la piraterie de masse de leurs œuvres.
“ Tout part d’un constat qui est celui de la falsification des livres gabonais à outrance. Lorsque nous faisons le tour des différents établissements lors de nos caravanes nous trouvons des élèves avec des livres gabonais mais des livres gabonais falsifiés. Ça veut dire qu’il y’a un problème quelque part” a expliqué Pulchérie Abeme Nkoghe, Présidente de l’UDEG.
Présents à 80% dans les programmes scolaires, les œuvres littéraires gabonaises sont en majorité consommées par les élèves et étudiants. Conscients de cela, les revendeurs de livres ont entrepris d’en faire leurs choux gras.
Ces derniers photocopient et multiplient des œuvres originales qu’ils revendent à meilleur prix que les librairies homologuées. Ce qui pousse le maximum de parents et élèves à recourir à leurs services.
Des manœuvres frauduleuses qui se ressentent dans les recettes enregistrées par les maisons d’éditions.
Lors de cette première étape dans la lutte pour la protection du livre gabonais, l’UDEG a tenu à sensibiliser les adeptes de cette pratique afin qu’ils comprennent bien les enjeux mais aussi les risques auxquels ils s’exposent en le faisant.
“Le problème est celui d’un côté des libraires il faut le dire c’est pourquoi nous les avons invités dans cette première partie de la lutte contre la piraterie des livres. Nous avons voulu commencer par la sensibilisation avant que nous arrivions aux mesures coercitives” a rajouté la Présidente.
Le message n’est pas entré dans les oreilles de sourds. “ C’est ici l’occasion pour moi d’interpeller après cet échange les revendeurs de livres de la gare routière de respecter les normes parce que nous sommes dans un Etat de droit. Il faut qu’on respecte celui qui a créé son œuvre “, a déclaré Hassane, le représentant du Syndicat des revendeurs de livres.