Les États-Unis imposent des sanctions aux hauts fonctionnaires de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur général Fatou Bensouda. Une situation qui risque de faire fondre le dernier espoir de l’opposant gabonais Jean Ping qui comptait sur cet institut pour solder ses comptes avec le régime actuel.
Le leader du Parti démocratique gabonais tenait à l’ouverture d’une enquête sur les incidents post-électoraux de 2016. Cependant, il risque de voir son rêve se briser avec les nouvelles sanctions de l’administration Trump contre hauts fonctionnaires de la Cour pénale internationale dont Fatou Bensouda.
Il pourra néanmoins comptait sur le soutien de l’Union européenne. Bruxelles a exprimé son désaccord à Washington.
Pour l’opposant gabonais, « la porte s’était déjà refermée en septembre 2018. Elle l’est maintenant à double tour », commente un spécialiste du Tribunal international de La Haye.
Déjà, le 21 septembre 2018, Fatou Bensouda avait adressé à Jean Ping une fin de non-recevoir. « A l’issue d’un examen approfondi, en fait et en droit, de toutes les informations disponibles, le procureur a estimé, qu’à ce stade, les conditions juridiques justifiant l’ouverture d’une enquête sur la situation en République gabonaise n’étaient pas remplies », avait alors déclaré son porte-parole.