Sa mauvaise gestion de la mairie, ses dépenses extravagantes et la corruption active sont les principales charges retenues contre Léandre Nzué. Selon une enquête de Lettre du Continent que nous avons exploité, le maire aurait franchi les lignes et il risque gros. Toutefois, son avocat balaie d’un revers de main ces accusations.
Certains pensent que son évanouissement en pleine audition était une simulation alors que son avocat Me Moumbembe confirme dans un entretien à la rédaction de Gabonactu.com que son client a bien été victime d’un malaise inattendu.
Le célèbre avocat gabonais, maître Jean Jean Paul Moumbembe a confirmé son maintien en détention et sa situation sanitaire.
Attentes des résultats cliniques
La poursuite de son audition dépendra des résultats cliniques. Son avocat révèle jusqu’à présent « Il n’a été entendu ni par le Procureur de la République ni par la Juge d’instruction du Tribunal spécial ».
Avant d’ajouter : « Mon client est présumé », a cependant martelé Jean Paul Moumbembe soutenant que Léandre Nzue n’est donc pas reconnu coupable de détournement de fonds publics et de blanchiment des capitaux, des infractions pour lesquelles il serait poursuivi.
Il est reproché à l’édile « les conditions de passation de certains marchés de gré à gré, ainsi que la perception des recettes municipales » qui auraient fait l’objet de détournement à des fins d’enrichissement personnel. Un système de racket dont auraient été victimes de dizaines de commerçantes de la capitale aurait, en particulier, été mis en place.
Il avait fait venir au Gabon le représentant du couturier sénégalais…
L’Hebdo enfonce le clou: « à plusieurs dépenses excessives de l’édile, notamment son parc automobile qui compte plus de dix voitures, ainsi que ses bateaux de plaisance ».
Léandre Nzué avait choqué le tout-Libreville en faisant venir au Gabon le représentant du couturier sénégalais installé à Paris, Pape Ibrahima Ndiaye, pour une séance d’essayage de costume.