C’est un virage de 360 degrés que les membres du groupe Rassemblement pour la modernité au conseil municipal de Libreville ont opéré. Ils ne soutiennent plus le désormais ex maire écroué à la prison centrale pour corruptions et détournements de fonds publics.
Ce revirement va sans doute écorner l’image d’une opposition en manque de repère depuis des années. A Libreville, ce brusque changement de pied, même s’il n’étonne guère, est très sévèrement jugé. « Ces politiciens n’ont pas de colonne vertébral. Ils sont près à épouser une cause un jour et une autre, totalement inverse, le lendemain s’il en va de leurs intérêts », peste Marc, un enseignant vivant dans le 4ème arrondissement de la capitale, la circonscription du président du RPM, Alexandre Barro Chambrier.
Un point de vue largement partagé au sein de la population librevilloise et qui n’est pas pour redorer le blason de l’opposition au sein de la capitale. « Il est certain que pareil changement de position à quelques jours d’intervalle au gré des événements ne joue pas en faveur de l’opposition qui est largement perçue comme versatile et guidée par ses intérêts propres et non par l’intérêt général », explique un professeur en science politique de l’UOB.