Longtemps disparu des radars et de l’espace médiatique, l’opposant Jean Ping cherche vaille que vaille à récupérer les tensions qui existent entre une partie de l’église et le ministre de l’Intérieur. A cet effet, il a prévu de s’exprimer sur les réseaux sociaux sociaux ce 21 octobre 2020. Une opération de communication bien calculée. Reste à savoir s’il aura l’effet escompté pour un homme de plus en plus en perte de vitesse dans la scène politique.
Les langues se délient depuis une semaine sur l’affaire de la réouverture des églises. Après la sortie au vitriol de l’ancien Premier ministre, Ndong Sima, c’est atour de Jean Ping de faire son show. Une sortie considérée comme une récupération politique.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que Jean Ping fait preuve d’opportunisme, voire selon certains de cynisme, pour tenter de récupérer le mécontentement d’une partie de la population. En décembre 2018, il avait tenté de provoquer une marche de ses partisans en direction du Palais du Bord de mer au moment où le président Ali Bongo Ondimba venait de subir un AVC. Une tentative rapidement avortée. Plus récemment, en janvier 2020, il n’avait pas hésité à attiser la colère des Librevillois en relayant des rumeurs sur une supposée vague de disparition d’enfants qui s’était révélée être une fake news. Rumeurs qui ont entraîné le lynchage et la mort de plusieurs innocents.
Reste à savoir s’il va apprendre de ces erreurs du passé? une interrogation qui est pour le moment sans réponse. Un bon nombre d’acteurs médiatique pensent que l’homme politique joue son va tout. Il n’a plus le choix. Il cherche à se réincarner dans un environnement très hostile à lui.
Pour cet universitaire, « Jean Ping est désormais vigoureusement contesté au sein de l’opposition à la fois par les vieux barons qui estiment que son tour a passé en 2016, mais aussi par la jeune garde qui le juge trop vieux et dépassé. A cela vient s’ajouter le fait qu’il n’a désormais plus aucun soutien significatif à l’extérieur «
« De fait, aujourd’hui, Jean Ping est contraint de s’opposer par procuration, c’est à dire de s’abriter derrière certains paravents – l’Eglise catholique aujourd’hui ; les syndicats ou certaines organisations dites de la société civile, mais en réalité très politisées, hier ou avant-hier – en faisant de la récupération », estime ce professeur qui juge désormais Jean Ping « trop affaibli pour s’opposer directement, par lui-même, à la majorité au pouvoir. » ,