Lancé par le président Ali Bongo en avril dernier et financé à 100 % sur ses deniers personnels à hauteur de 2,1 milliards de francs CFA, le fonds prenant en charge la totalité du ticket modérateur pour les GEF afin de les aider à surmonter la crise sanitaire lié au Covid-19 est arrivé à échéance.
« Des centaines de milliers de personnes modestes en ont bénéficié« , s’est félicité lundi dans un tweet le porte-parole du Président, Jessye Ella Ekogha.
Au plus fort de la crise sanitaire liée au Covid-19, cette initiative, annoncée par le président Ali Bongo Ondimba lors d’une adresse à la Nation le 27 avril dernier, a permis aux Gabonais économiquement faibles (GEF) d’être exonérés de tout paiement relatif au ticket modérateur. Un véritable soulagement pour les foyers les plus vulnérables, fortement frappés par les mesures restrictives liées à la riposte contre le Covid-19, notamment la fermeture de bars et de certaines petites activités commerciales qui les aidaient à joindre les deux bouts.
Cette initiative, prévue initialement pour une durée de trois mois, avait été prolongée en juillet pour une période équivalente en raison de la persistance de la crise du Covid-19.
Depuis, la situation épidémiologique s’est très nettement améliorée. En dépit d’un nombre de tests journaliers toujours plus élevé, le nombre de cas testés positifs s’est effondré, tout comme, par voie de conséquence, le nombre de cas actifs (qui n’est plus que de 300 environ).
« De fait, ça a été un véritablement succès car l’initiative était particulièrement adaptée aux circonstances. Mais ces dernières ayant très sensiblement et positivement évolué depuis, il est vrai que cette prise en charge du ticket modérateur ne se justifiait plus », reconnait un économiste de la santé, l’un des meilleurs au Gabon dans son domaine.
En effet, outre la très nette amélioration de la situation sur le plan épidémiologique, les autorités gabonaises ont pris en juillet puis en octobre une série de mesures d’assouplissement de l’état d’urgence sanitaire permettant la reprise des différentes activités sociales mais surtout économiques, permettant ainsi à des dizaines de milliers de GEF de retrouver leurs sources quotidiennes de revenu.
