Brouillées, puis réconciliées, la sœur du président gabonais et la première dame se sont une nouvelle fois rabibochées. Ce rapprochement a des conséquences en cascade sur la famille du chef de l’Etat, révèle AfrikIntelligence.
Les retrouvailles avec sa belle-sœur permettent à la première dame de suivre de bien plus près qu’auparavant la gestion du patrimoine familial. Pascaline en reste en effet la principale gestionnaire, même si elle a officiellement perdu son titre de mandataire au cours d’un conseil de famille houleux en 2014. Le rapprochement entre les deux femmes devrait également simplifier la gestion de la holding Delta Synergie, dont Ali et Pascaline disposent de 20 % chacun.
Cette structure contrôle notamment l’Omnium gabonais d’assurances et de réassurances (OGAR), longtemps dirigé par… Edouard Valentin, le père de Sylvia Bongo. Le projet de vente de la moitié des actions de Delta dans l’OGAR avait, l’an dernier, cristallisé les passions familiales.
A terme, la réconciliation entre Pascaline et Sylvia devrait avoir un effet de bord sur toute la famille. Durant sa disgrâce, la sœur d’Ali Bongo s’est en effet ingéniée à fédérer tous les marginalisés de la famille Bongo, au premier rang desquels Omar Denis Jr Bongo, fils d’Omar Bongo et d’Edith-Lucie Bongo, fille du président congolais Denis Sassou Nguesso décédée en 2009. Soupçonné d’entretenir des ambitions présidentielles, le petit-fils d’Omar Bongo est brouillé depuis dix ans avec son demi-frère Ali Bongo.