Force est restée à la loi, le film du bras de fer entre une partie de l’église et l’État a pris fin. Les autorités n’ont pas fléchi sur leur position et ont poussé l’église à retourner dans les rangs sans tambours ni trompette. C’est ce qu’a compris Mgr Jean Patrick Iba-Bâ qui a appelé les fidèles aux respects des mesures barrières dans un courrier daté du samedi 31 octobre à l’occasion de la célébration de la Toussaint.
L’archevêque de Libreville savait que le combat était perdu d’avance, mais son entêtement à défier l’État l’avait incité à s’obstiner sans raison valable. La réouverture des lieux de culte s’est faite le 30 octobre comme prévenu par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, et non le 25 octobre 2020.
Dans un courrier daté du samedi 31 octobre, l’archevêque appelle les responsables du culte dans l’archidiocèse de Libreville à l’appliquer avec le maximum de rigueur.
« Conformément aux dernières dispositions, nous célèbrerons comme suit : 30 personnes au maximum ; 1h de célébration au maximum ; multiplication des célébrations dominicales en favorisant les chapelles de CEBV, ainsi que celles des communautés religieuses », indique le courrier de Mgr Iba-Bâ.
Et d’insister en conclusion : « chaque célébration devra être célébrée dans le strict respect des mesures barrières. »
Une lettre qui clôt définitivement le mouvement d’humeur au sein de l’Archevêché de Libreville. « Tout ça pour ça », s’exclame un ministre, croyant catholique fervent.