Les adversaires du président sortant, Alassane Ouattara, ont déclaré dimanche ne pas reconnaître la validité du scrutin qui devrait aboutir à sa réélection, selon les premiers résultats communiqués. Ces tensions font craindre une nouvelle crise dans ce pays où la réconciliation nationale lancée il y a dix ans n’est toujours pas achevée. Ils appellent à une transition civile après la victoire annoncée de Ouattara.
Ce n’est une surprise pour personne. Sans réel adversaire en raison du boycott de l’élection par l’opposition, le président sortant de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, semblait dimanche bien parti pour remporter un troisième mandat.
Les premiers résultats publiés par la commission électorale le donnent en tête dans chacun des vingt premiers départements où a eu lieu le dépouillement du scrutin de samedi. Alassane Ouattara aurait obtenu 98 % des voix à Korhogo, la capitale du Nord, avec 88 % de participation.
L’opposition avait prôné un boycott du scrutin, estimant que la Constitution empêchait le chef de l’État de se représenter après avoir effectué deux mandats et que sa candidature risquait de compromettre la paix fragile retrouvée après la guerre civile qui a fait 3 000 morts, il y a dix ans. Le président sortant avait rejeté ces arguments, jugeant que la réforme de la Constitution de 2016 l’exonérait de la règle des deux mandats maximum.