Au Gabon, après les mosquées ce vendredi, ce sont les églises qui ont été autorisées à reprendre leur culte ce dimanche, sept mois après leur fermeture pour cause de coronavirus. Plusieurs églises ont célébré la masse, ce 1er novembre, mais d’autres n’ont pas repris leurs offices.
La confrontation entre une partie de l’église et les autorités locales a presque pris fin suite à la réouverture des lieux de culte et au courrier de l’archevêque de Libreville qui a appelé à respecter les mesures barrières.
Les messes de ce dimanche étaient très symboliques car, depuis près de trois semaines, un bras de fer oppose le gouvernement aux responsables chrétiens. Le gouvernement avait imposé des restrictions très strictes (pas de communion, pas d’offrandes, obligation de présenter un test covid négatif avant d’entrer dans une église). Le nombre de fidèles qui peuvent assister à un culte : 30, pas plus, quelle que soit la taille du lieu de prière.
Une injonction qui ne sied pas plusieurs pasteurs qui ont décidé de n pas ouvrir. Certaines églises de réveils ont donc refusé d’ouvrir ce dimanche, à cause de cette condition. Toutefois, d’autres se sont contentés de cette mesure pour reprendre service.
L’église catholique, majoritaire au Gabon, n’est pas sur la même ligne. Les prêtres n’ont pas boudé leur plaisir de renouer avec l’office, comme à la cathédrale Sainte Marie où aucun policier n’est visible. L’abbé Serge Patrick Mabikassa a célébré la messe de 10 heures. « Dimanche dernier nous étions aux portes des églises avec la police qui nous empêchait d’y entrer… mais aujourd’hui c’est une joie immense ! » Et les fidèles sont comblés., renseigne la Rfi