Entre diplomatie offensive et assouplissement des conditions d’investissement, Rose Christiane Ossouka Raponda a le vent en poupe pour relancer l’économie gabonaise dans un contexte particulier du à la crise sanitaire de la Covid19. Depuis un mois, elle a accéléré les rencontres avec les diplomaties de plusieurs pays : Corée, Russie, le président de la Commission de la Communauté économique des États d’Afrique centrale, Gilberto Da Piedade Verissimo et le directeur Général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa.
Économiste de formation et femme su sérail, elle opte pour une relance économique structurelle en diversifiant les partenaires du pays.
« Le Gabon cherche à atténuer les effets de la crise liée à la pandémie de Covid-19 », explique un économiste, professeur à l’UOB, la principale université du pays. « Mme Ossouka Raponda, qui est une économiste de formation a parfaitement compris que pour y arriver, il fallait non seulement poursuivre les réformes, mais également se montrer très volontariste pour attirer les investissements directs étrangers, les fameux IDE », analyse-t-il.
A l’issue de sa visite à Nkok ce mardi aux côtés du président de la République, le premier ministre a résumé de manière exhaustive sur sa page Facebook les nombreux avantages induits par ces investissements étrangers : « créer beaucoup d’emplois, baisser significativement le coût des produits (en l’occurrence, de 30 à 40 % pour les médicaments), diversifier l’économie, renforcer l’industrie, augmenter les exportations, réduire les importations, améliorer la balance commerciale (ou encore) économiser sur les réserves de change ».
Autant de bonnes raisons qui explique l’offensive diplomatique menée actuellement sur le plan économique par le chef du gouvernement.
Mardi, Rose Christiane Ossouka Raponda était en déplacement dans la ZERP de Nkok. Elle accompagnait le président de la République, Ali Bongo Ondimba, venu inaugurer deux nouvelles usines, l’une de fabrication de médicaments génériques, l’autre spécialisée dans le déroulage, la fabrication de contreplaqués, le sciage et le tranchage.
Particularité de ces deux unités de production : la première a été créée avec des capitaux indiens, la seconde – d’un investissement total de 3 milliards de francs CFA – avec des capitaux chinois.
« A l’étranger, la destination Gabon a la côte », confirme un investisseur. « Le Gabon regorge de potentialités et ces potentialités sont d’autant plus attractive que le climat des affaires est en constante amélioration, de même que la sécurité juridique, sans compter la stabilité politique. De fait, le Gabon est l’un des rares pôles de stabilité dans la sous-région », souligne-t-il.