Depuis plusieurs semaines, Pierre Duro est l’objet d’une campagne de dénigrement. Désormais, il reçoit même des menaces de mort. A l’évidence, tout ceci est en rapport avec les travaux de la taskforce sur la dette intérieure, dont il est l’un des pilotes et qui ont abouti à l’annulation des deux tiers du montant initialement revendiqué par les créanciers. Une enquête a été ouverte.
Les conclusions de la taskforce sur la dette intérieure qui ont abouti à l’annulation des deux tiers de la dette auditée déplaisent manifestement fortement à certains, informe Lalibreville.
« Les intérêts en jeu sont énormes. Certains ont cru toucher le jackpot en empochant indument des centaines de millions, voire des milliards de francs CFA. Aujourd’hui, ils sont en colère », explique un chef d’entreprise de la place qui souhaite garder l’anonymat tant le sujet est « sensible ».
Méthodes mafieuses
Depuis plusieurs semaines, le responsable opérationnelle de la taskforce sur la dette intérieure, Pierre Duro, est l’objet d’une campagne de dénigrement. Dernier exemple en date, la publication hier d’un article à charge sur le site d’information Gabon Review. Rédigé sous pseudonyme sous le titre « De quoi Pierre Duro est-il le nom ? », celui-ci dépeint sous des traits particulièrement défavorable l’intéressé.
Cette campagne de dénigrement, qualifiée de diffamatoire par les proches de Duro, a pris une autre tournure ces derniers jours. Elle s’accompagne désormais de menaces de mort. En l’espace d’une semaine, l’expert judiciaire, par ailleurs grand fan de rugby, en a reçu plusieurs à son bureau.
« Pierre (Duro), qui est un homme de principes, est aujourd’hui menacé parce qu’il a eu le courage de défendre l’intérêt général contre des intérêts privés véreux. C’est ça la triste réalité », déplore un haut-fonctionnaire proche du dossier qui a lui-même pris connaissance du contenu d’une de ces lettres de menaces. « C’est tout simplement abject car on s’en prend à lui mais aussi à sa famille, à ses proches. Ce sont des méthodes de mafieux », dénonce-t-il.
Face à la tournure prise par les événements, la Justice a été saisie et une enquête ouverte.