Le gouvernement gabonais a tranché sur le payement des primes des fonctionnaires en initiant une nouvelle formule qui se basera sur des critères d’assiduité, d’abnégation et d’atteinte d’objectifs, selon une communication faite par le gouvernement au cours d’une rencontre samedi 21 novembre avec la presse dans la capitale Libreville.
Fini les primes pour tous. Les autorités locales ont rappelé que les primes pour les travailleurs du secteur public ne seront plus automatiques. Deux projets de décrets fixant les modalités d’évaluation et d’attribution de la prime d’intéressement spécifique et la prime à la performance budgétaire ont été adoptés le 20 novembre dernier pour formaliser ces décisions.
Ces textes, une fois entrés en vigueur, devraient permettre une rétribution plus juste des avantages liés à la performance des agents des secteurs de la finance publique. Par ailleurs, Cette façon de faire devrait permettre surtout d’éviter de nouvelles grèves au sein des régies financières
Ce changement de philosophie dans l’attribution des primes au sein de la fonction publique s’inscrit dans la vaste réforme de modernisation de l’Etat. « Il consiste à ne récompenser que les agents qui accomplissent parfaitement leurs tâches et rendent le meilleur service à nos concitoyens ; ce principe vise à inciter et motiver les agents publics à remplir au mieux leurs missions. Une prime est un accessoire de la rémunération, et récompense le mérite» a expliqué Madeleine Berre, la ministre de la fonction publique et porte-parole du Gouvernement.
La conférence de presse du 21 novembre était conjointement animée par les ministres Madeleine E. Berre, de la Fonction publique, Sosthène Ossoungou Dibangoye, du Budget et Nicole Roboty, Déléguée à l’Economie.
Elle a été initiée suite à la demande faite au Premier ministre par le chef de l’Etat, de trouver une solution à la grève qui est vécue au sein des régies financières depuis 5 mois. L’impact estimé de la situation atteint les 200 milliards de FCFA en termes de recettes non collectées par le Trésor public gabonais.