Et de trois, après la lutte contre la corruption et le limogeage de certains directeurs pour mauvaise gestion, place à la récompenses des agents de la fonction publique sur la base du mérite. Un critère qui s’inscrit dans la vaste réforme de modernisation de l’Etat gabonais. Le gouvernement entend désormais à promouvoir l’excellence et éradiquer les pratiques peu orthodoxes qui ont dénaturé l’administration gabonaise au cours des dernières années.
Récompenser le mérite
C’est une véritable révolution dans la gestion des affaires gouvernementales. Il s’agit avant tout du mérite. Certains agents font bien leur travail, a cet effet ils doivent être récompensés. A l’inverse, ceux qui n’accomplissent qu’imparfaitement leurs tâches ne doivent pas profiter de ces avantages. C’est ça la vraie justice. De fait, la situation antérieure comportait une forme d’injustice.
Quel que soit votre mérite réel, vos efforts, vous étiez peu ou prou récompensés de la même manière que celui qui n’en fournissait pas. Basta cette méthode. Il est tout à fait normal de récompenser ceux des agents publics qui rendent le meilleur service à nos concitoyens. C’est un principe de bonne gestion : en matière de management car les agents publics seront davantage incités et motivés à remplir au mieux leurs missions; mais aussi en matière financière (les primes seront davantage calculées sur l’argent récupéré en plus par l’Etat via les amendes récupérées, le contentieux sur recouvrement… et non simplement, comme auparavant, sur ce qui lui était dû à travers le recouvrement des créances (déjà budgétées). Au final, ce sont les Gabonais, fonctionnaires et contribuables, qui en sont les grands gagnants.
Garantir l’équité
Véritables poumons du budget national, les agents de ces régies financières constituent le maillon le plus essentiel de l’économie gabonaise. Et ces nouvelles mesures viennent renforcer leur assise et leur droit fondamental dansa un État de droit. Ainsi des critères objectifs ont été définis afin d’éviter tout arbitraire dans l’attribution de ces primes et garantir au maximum l’équité. Par exemple, assiduité, atteinte d’objectifs clairement définis a priori, etc.Autre sujet : ces dispositions ne remettent nullement en cause le droit de grève. C’est un faux débat. Chacun sera libre de l’exercer mais devra en assumer les responsabilités. Seuls les agents non-grévistes qui assurent le service minimum percevront leurs primes en totalité. C’est ce qui se pratique partout ailleurs dans le monde, en particulier dans les grandes démocraties. C’est ça l’équité, c’est-à-dire la véritable justice.
Assurer la transparence
Dans un souci de transparence et de bonne gestion (des constantes de l’action publique que nous entendons appliquer), ces primes ne seront plus versées en espèces mais par virement bancaire. Cela permettra en outre d’éviter le problème de la rétention du montant de ces primes par certaines directions qui ne les reversaient pas aux agents supposés en bénéficier. Un phénomène à l’origine d’un certain nombre de mouvements sociaux (grèves).
Adopté en Conseil des ministres le 20 novembre 2020 le « projet de décret fixant les modalités d’évaluation et d’attribution de l’intéressement spécifique servi aux agents des administrations des Douanes, des Impôts, du Trésor et des Hydrocarbures » ,ces mesures visent à renforcer la performance au sein de l’administration et à garantir une plus grande équité, mais aussi à améliorer la bonne gouvernance – feront 99 % de gagnants : les fonctionnaires verront leurs salaires augmenter, les pré-salaires seront intégrés dans la fonction publique, et les Gabonais verront l’argent public être mieux utilisé pour financer de meilleurs services publics, construire des infrastructures utiles. Elles sont soutenues sans exception aucune par l’ensemble de l’Exécutif et des acteurs de la société civile.