C’est la surprenante mais enrichissante étude menée par une équipe de chercheurs de la Fondation Jeanne Ebori de Libreville dont les travaux ont été relayés par la très sérieuse revue médicale « Immunity, Inflammation and Disease ». Selon les chercheurs gabonais, la présence d’anticorps réactifs au Sars-Cov-2 plus connu sous le nom de « Covid-19 » explique la faiblesse du taux de létalité au Gabon et partant, en Afrique .
Il y a encore quelques jours, ce n’était qu’une rumeur mais depuis 48 heures l’information tend à devenir une sérieuse hypothèse. En effet, l’équipe de chercheurs de la Fondation Jeanne Ebori de Libreville semble avoir identifié la cause explicative du faible taux de létalité lié à la Covid-19. L’étude repose sur un échantillon de 135 individus dont le sérum sanguin avait été prélevé 5 ans auparavant soit en 2015.
Selon les détails fournis par la revue médicale « Immunity, Inflammation and Disease », à cette époque, ces patients étaient déclarés positifs à la tuberculose, au VIH, aux hépatites B et C, et à la syphilis. Il aura fallu attendre la réapparition d’une forme virale du coronavirus pour que les échantillons recueillis de ces 135 individus soient , à nouveau testés. Et cette fois-ci, à la Covid-19
Les résultats sont de nature à en faire perdre son latin à un épidémiologiste. Et ce, d’autant plus que 32 des 135 individus contiendraient des prédispositions à lutter contre ledit virus. « Les résultats des tests démontrent que le sérum de 32 individus sur les 135, soit 24%, contenait des anticorps réactifs au virus Sars-Cov-2 », est-il clairement indiqué dans le rapport de ladite étude, relayée par les spécialistes de la Santé.
Notons que cette conclusion aussi improbable découle de la première étude du genre dans le monde depuis le retour du coronavirus à Wuhan en Chine au mois de Novembre 2019 avant la première apparition en terre gabonaise. Si les chercheurs gabonais peuvent se targuer d’avoir pu établir la présence d’anticorps capables de reconnaître le coronavirus dans des échantillons prélevés longtemps avant l’apparition du virus dans des populations humaines, elle reste tout de même à être confirmée par une analyse similaire.
Si les résultats de cette étude se révèlent finalement exploitables du point de vue international notamment à la suite d’une contre étude sur le même sérum sanguin, l’OMS aurait enfin une explication scientifique au faible taux de mortalité due à la pandémie à Coronavirus. Pour information, en date du Jeudi 17 décembre 2020, l’Afrique en général compte 2 449 754 cas positifs cumulés pour 2 073 214 guérisons cumulées contre seulement 57 817 décès.