La zone pétrolière d’Étimboué à l’ouest du Gabon est l’objet d’un désastre écologique. Dans une alerte lancée sur internet il y a quelques semaines, les habitants de cette localité présentent la marée noire et les écoulements d’hydrocarbures, qui ont pollué eaux et terres, rendant l’agriculture et la pêche, quasi impraticable.
Les dégâts que dénonce l’alerte à la pollution pétrolière lancée par les habitants d’Étimboué, sont attribués à la compagnie pétrolière Perenco qui extrai près de 95 000 barils de pétrole par jour dans cette zone. Et ce à travers des installations vétustes, comme l’indique Lydie Rebela : « Ces fuites sont surtout le fait des vieux pipelines installés il y a une quarantaine d’années, qui se percent régulièrement. Certains pipelines sont situés au fond de l’eau, d’autres enterrés, d’autres encore posés à même le sol. Il y a aussi des puits très vieux, en mauvais état, qui fuient et créent des épandages ».
Rejointes dans leur combat par plusieurs organisations de protection de l’environnement à l’instar du Réseau libre des organisations pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et Brainforest, les populations demandent réparation. « Nous irons jusqu’au niveau international pour les contraindre à respecter les droits des populations et surtout les droits de l’environnement », a garanti l’environnementaliste Marc Ona Essangui