« Association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêt et blanchiment de capitaux ». Voici les chefs d’accusation retenus contre les six responsables de l’église évangélique du Gabon (EEG), mis en cause dans une affaire de malversations financières des subventions alloués par l’Etat à l’enseignement privé protestant, pour les exercices allant de 2018 à 2019.
« La justice ira-t-elle jusqu’au bout de ce dossier en condamnant fermement le pasteur président de l’EEG, ainsi que les autres dirigeants avec lui ? » s’interroge un fidèle de l’EEG dans le quotidien l’Union. Et pour cause, inculpés le 21 décembre pour des faits de malversations financières au titre de la subvention accordée par l’Etat à l’enseignement privé protestant pour les exercices allant de 2018 à 2019, les responsables de l’église évangélique du Gabon ont été remis en liberté.
Quoi que provisoire, en attendant la suite de l’instruction, d’aucuns s’interrogent. Pour autant, les six responsables ne sont pas encore sortis d’affaires. En effet, ce scandale est en réalité la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en interne. Selon une source, une enquête remontant jusqu’aux années antérieures devrait permettre d’en mesurer l’ampleur.
Pour rappel, les six responsables de l’EEG, au premier rang desquels Jean Jacques Ndong Ekouaghe, ancien président de l’EEG et son successeur Augustin Bouengoune auraient détourné près de 300 millions de francs CFA. Une manne financière destinée à soutenir cet ordre religieux dans l’encadrement scolaire. C’est à croire que l’Eglise n’est plus le lieu où s’exerce la droiture, la bonne foi et l’orthodoxie, tels que le recommandent les Saintes Ecritures.