Au Gabon, les incidents se multiplient entre villageois et éléphants dans certaines régions. Le président du Conseil économique, social et environnemental a entamé une tournée nationale pour tenter de trouver des solutions aux problèmes de cohabitation. Dans les zones rurales, les populations se plaignent des dégâts causés par ces animaux dans leurs plantations et accusent les autorités de ne pas les écouter.
En trois semaines, le président du Conseil économique, social et environnemental a parcouru 8 des 9 provinces du pays. Et partout où il est passé, René Ndemezo Obiang a entendu les mêmes plaintes, les mêmes lamentations… « Les populations sont dans le désespoir », nous explique t-il.
Selon le ministère des Eaux et forêts, le pays abrite environ 48 000 éléphants de forêt.
L’Agence nationale des parcs nationaux affirme que la population des pachydermes n’a pas explosé mais que le problème vient des exploitations forestières et industrielles qui détruisent l’habitat des éléphants, ainsi que les arbres dont les fruits leur servent de nourriture, poussant les éléphants vers les villages.
Dans son rapport de mission, René Ndemezo Obiang consigne quelques solutions à soumettre au gouvernement comme « la construction de barrières électriques ». « Les populations se sentent abandonnées à leur triste sort et un geste fort des plus hautes autorités serait le bienvenu ! », conclut René Ndemezo Obiang. En attendant que des solutions soient apportées, les villageois se plaignent de famine et les plus valides optent pour l’exode rural.