Considéré comme l’un des pays les plus efficaces en Afrique par l’OMS dans la riposte face au Covid-19, le Gabon fait face à une augmentation du nombre de cas positifs depuis quelques semaines. Les autorités pourraient en conséquence durcir les mesures de protection.
Alors que le pays était parvenu à redescendre début novembre sous la barre des 100 cas actifs au Covid-19 et à s’y maintenir pratiquement jusqu’à la fin décembre, depuis 3 semaines, il fait face à une remontée du nombre de contaminations.
A la date du mercredi 13 janvier, le pays comptait 156 cas actifs.
« Depuis, près d’un mois désormais, le nombre de nouvelles contaminations excèdent celui des guérisons. Cette tendance n’avait pas été observée depuis le mois de juillet dernier », explique un scientifique travaillant au sein du super-laboratoire d’analyse du Pr Daniel Gahouma.
A cela s’ajoute, la hausse du nombre de personnes hospitalisées et en réanimation, même si la situation reste parfaitement gérable pour le système hospitalier gabonais, loin d’être débordé comme on peut le voir parfois en Europe.
Face à cette recrudescence du nombre de cas actifs mais aussi à la mutation du virus (en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud, etc.), le président Ali Bongo Ondimba a réuni lundi un conseil de défense.
Le lendemain, le ministre de l’Intérieur a annoncé un possible durcissement dans les jours à venir des mesures de restriction afin de freiner la propagation de l’épidémie. Par ailleurs, celui-ci n’a pas exclu la possibilité d’un nouveau confinement.
En attendant, le Gabon s’affère à l’élaboration de son plan national de vaccination. Le chef de l’Etat l’a promis lors de son discours des vœux du 31 décembre dernier : le Gabon sera l’un des premiers pays en Afrique a bénéficié du vaccin anti-Covid.