Nommé le 20 novembre 2020 et installé dans ses fonctions le 30 décembre dernier, Jean Marie Kombe Wora, le directeur général de la société gabonaise de lubrifiants (Pizolub) a hérité d’une entreprise en quasi-faillite. Une situation léguée par Guy Christian Maviogha son prédécesseur dont les superlatifs négatifs ne suffisent plus a à qualifier la gestion.
Bien qu’on ne puisse pas lui reprocher la situation dans laquelle il trouve Pizolub au moment de sa nomination, on peut néanmoins se demander si Jean Marie Kombe Wora était l’homme à mettre à cette place à ce moment critique de la vie de l’entreprise. Bénéficiant de la bienveillance de Brice Laccruche Alihanga, l’ex puissant dircab du président de la République, l’ancien DG, Guy-Christian Maviogha à réduit à néant le potentiel d’une entreprise vielle de près de 50 ans.
Détournements de fonds publics, effectifs augmenté de 311% en quelques mois, réduction des parts de marché à 2% contre environ 20 % à son arrivée, Guy Christian Maviogha, homme politique sans réelle expérience connue en matière de gestion d’entreprise n’aurait pas fait pire si sa mission était de détruire cette entreprise.
Alors que l’entreprise réalisait un chiffre d’affaires de près de 500 millions de Francs CFA pour un endettement de 10 milliards, l’ancien directeur a reussi l’exploit d’embaucher 72 agents composées en majorité des membres de l’église de son épouse. Des agents n’ayant aucune autre fonction que celle de toucher mensuellement un salaire.
Un tableau sombre qui demande des prises de décisions fermes et courageuses de la part de la nouvelle direction générale. Pourtant, Jean Marie Kombe Wora semble dépassé par les événements. Il lui aura fallu près de 4 mois pour mettre fin aux fonctions d’une faction rebelle de ses employés emmenés par un des fils de l’ancien directeur général. Une faiblesse incompréhensible quand on sait qu’une des missions prioritaires de la gouvernance actuelle de Pizolub est de sauver les meubles.
La veste, est-elle trop grande pour celui en qui les autorités gabonaises ont porté l’espoir d’une reprise ? Aujourd’hui chez Pizolub la reprise de la croissance passée par la réduction sans complaisance des effectifs, l’apurement de la dette, la reprise de la production, la reforme de la gouvernance notamment le Conseil d’Administration complice qui a laissé faire. Jean Marie Kombe Wora, aura-t-il le courage nécessaire de porter ces réformes ou attend-il défait la fin de l’aventure ?