Mais quelle mouche a donc piqué le discret ministre de l’Intérieur d’Ali Bongo pour se retrouver mêlé à un vaudeville indigne de son rang avec pour complice Léandre EBOBOLA un ancien cadre au ministère de l’Environnement dont le nom avait été cité dans l’affaire des « barons des déchets » avec Pacome Moubelet Boubeya, Guy Bertrand Mapangou ou encore Régis Immongault au plus gros scandale de détournement de fonds liés au ramassage des ordures au Gabon.
Jadis maltraité par Brice Laccruche Alihanga et réhabilité par Ali Bongo Ondimba par la suite, Lambert Matha semble vouloir prendre sa revanche sur la vie, et son dévolu s’est jeté sur la gestion des ordures de la capitale Gabonaise. Un juteux marché que se partagent plusieurs entreprises privés au détriment de l’entreprise publique qui est contrainte de faire avec ses prestataires encombrants dont certains comme le bien nommé « ECO-F » du Maire d’Akanda qui n’hésitent pas à laisser entendre leur proximité avec la Présidence de la République, ce qui est bien entendu faux.
Ces derniers jours Lambert Matha et ses complices de AGLI ont décidé de mettre en place un plan d’urgence de collecte des ordures et d’actionner le financement de ce plan par le compte d’affectation spécial logé au trésor public. L’enjeu véritable de ce plan d’urgence c’est la gestion des 5 milliards issus de la redevance edan qui dorment sur ce compte.
Muni de son plan qu’il croit bien ficelé, Lambert Matha va organiser une réunion au cours de laquelle il va donner un ultimatum aux responsables de Clean Africa de débarrasser Libreville des ordures, arguant qu’il aurait été instruit par le chef de l’Etat, un mensonge que personne dans cette réunion ne verra venir.
La suite de ce novelas conduira Lambert Matha si absent sur le terrain quand il s’agit de la délinquance à passer une nuit entière à superviser la collecte des ordures, cette opération à laquelle a été associée AGLI n’a pour but que montrer un Lambert Matha sur le terrain, et justifier le décaissement d’un milliard par le trésor public alors que dans les faits aucun moyen financier extraordinaire n’a été mis sur le terrain durant l’ultimatum.
Ossouka Raponda qui avait donné son accord de principe pour la mise en place de ce plan d’urgence n’a vu que du feu. Maintenant que l’Affaire prend les allures d’un scandale, restera-t-elle les bras croisés, ou demandera t-elle des comptes à son ministre de l’intérieur avant qu’Ali Bongo Ondimba dont le nom est traîné dans la boue par AGLI ne s’en mêle ?