Violences, humiliations et menaces et viols, voici comment l’ancien directeur de cabinet du président de la République punissait les récalcitrants. Ministres, militaires et hauts cadres, ils sont nombreux a avoir été visités certains soirs par une bande de barbares qui prenait ses ordres directement auprès de Brice Lacrcruche Alihanga.
Lors de sa tournée en province, en plus de sa garde rapprochée composée d’éléments de la garde républicaine, Brice Laccruche Alihanga (BLA) pouvait compter sur la présence d’une unité de sécurité privée composée d’anciens gros bras de l’association des jeunes volontaires engagés (AJEV). Mais le rôle des ces gorilles ne s’arrêtait pas à assurer la quiétude du DCPR, plusieurs témoignages concordants rapportent que ces hommes ont servi à intimider des hauts cadres pour qu’ils se soumettent à BLA sans réserves.
« Ils m’ont tabassé et violé ma femme devant moi »
Selon ce haut cadre encore en service, Brice Laccruche Alihanga avait fait violer sa femme devant lui par trois de ses hommes pour le punir de l’avoir défié. « J’avais juste demandé à comprendre l’objet du décaissement de plusieurs milliards de Francs CFA ordonné par le DCPR, il l’a appris, le soir il a envoyé une équipe chez moi, ils m’ont tabassé, et ont violé ma femme devant moi. Ils m’ont promis qu’ils reviendraient pour ma fille si je ne fermais pas ma grosse bouche » raconte l’intéressé qui veut garder l’anonymat. « Je ne peux pas porter plainte par honte et peur, les gens qui ont fait ça n’ont pas été inquiété par l’opération scorpion, certains sont mêmes des députés et sénateurs proches de Laccruche »
Plusieurs responsables politiques et administratifs auraient donc subi des sévices d’une rare violence : violée, frappée et humiliée
Parce qu’elles ne voulaient pas se soumettre à l’AJEV. Un ministre qui avait défié sans le dire le tout-puissant BLA avait été interdit de sortie du territoire, il aurait reçu un message sans équivoque au moment de la tournée du DCPR « on va t’écraser si tu t’amuses avec nous »
Etienne Massard, ancien ministre de la Défense qui avait exigé de voir le décret qui le démentait des fonctions alors qu’Ali Bongo Ondimba était en convalescence au Maroc aurait aussi subi les mêmes menaces.
« Mais vous pensez que BLA maitrisait les gens avec l’argent seulement ? S’il devait faire violer toutes les femmes de votre famille, pour avoir quelque chose il n’aurait pas hésité, c’était un chef de gang » raconte un ancien de l’AJEV.
Permis les noms des animateurs des escadrons de la morts de Brice Laccruche Alihanga, ceux du député Arsène Nkoghé, du maire Akassaga, reviennent souvent. Ils sont accusés par plusieurs victimes de « gérer les gars qui agressent »
Voici une affaire dans l’affaire qui devrait faire grand bruit dans les prochains jours, certaines victimes envisagent sérieusement de porter plainte contre l’ancien DCPR et ses proches, pour disent-ils faire « connaitre aux gens ce qu’on a subi quand ce monsieur était aux affaires et réclamer justice »